Mais pourquoi nos banques investissent-elles dans un luxe insultant et s’investissent-elles dans les apparences alors qu’elles font de la peine tellement arriérées côté services ? Quand est-ce que cette situation aberrante en porte à faux avec toute la culture du vrai business va-t-elle enfin changer ?
Méthodes de gestion rétrogrades, directement issues, on dirait d’une administration désuète, située dans un pays sous-développé et pauvre, horreur pathologique du risque calculé, services à la tête du client, pratiques parfois opaques du moins pour le client tout le monde, etc. Voilà quelques-unes des tares dont souffrent nos banques.
Citons aussi le problème du manque de personnel dans certaines agences rendant la charge de travail des agents très lourde avec pour, entre autres conséquences, une relation-client de mauvaise qualité et bien d’autres vices qui transforment les services bancaires en de véritables sévices aussi bien pour les clients que pour le personnel.
Et à côté de ce luxe parfois arrogant et hautain, ces bénéfices juteux, nous nous sentons, nous pauvres citoyens et piètres salariés ou retraités pour qat’sous, écrasés par ces rémunérations faramineuses des P.-d.g. des banques et les avantages dont ils jouissent.
Supposons que ces génies des finances et ces champions du management sont indispensables, en quoi une banque se fatigue-t-elle pour ramasser et amasser tant de bénéfices puisqu’elle brasse des milliers de comptes dépôt pour salariés avec des rallonges mensuelles au rouge grassement rémunérées et des prêts souvent sans risques, bien sûr hors affaires de corruption ?
Nos banques ne prêtent, en effet, qu’en s’assurant que la valeur des garanties apportées par le client est nettement supérieure au montant du prêt. Cela sans oublier les garanties du types assurance-vie et autres. Ou bien en faisant domicilier le salaire de l’emprunteur et aussi celui de son épouse.
Des situations incroyables qui nous rappellent ces autres primes révoltantes que nos responsables versent aux entraîneurs de foot étrangers alors que le pays peine à se maintenir debout économiquement et financièrement.
Ecrasés aussi, tous ces hommes d’affaires, industriels et autres qui brassent des millions de dinars avec nos banques et qui, souvent, doivent baver pour obtenir un petit plus pour le fonds de roulement. Hélas ils doivent, souvent, rester sur leur faim.
Pour avoir eu certaines difficultés à rembourser les échéances d’un petit prêt avec comme garantie une belle propriété, une petite entreprise s’est retrouvée devant la justice avec le risque de voir sa garantie vendue aux enchères, alors que son chef était en pleine négociation avec les responsables de son dossier au sein de l’agence concernée.
Le chef de l’entreprise en question avait pourtant demandé un rééchelonnement du remboursement de son prêt et proposé des mensualités acceptables du moins pour un esprit logique. Un vrai coup de poignard dans le dos, même le chargé qui discutait avec lui est resté coi. Notre industriel dut se rabattre sur la solidarité familiale pour sauver la situation.
Retour aux particuliers, ceux parmi les salariés qui sollicitent des prêts comme celui pour logement ou parmi les salariés et retraités qui sollicitent des prêts, genre pour entretien ou transformation du domicile. Soit une importante population qui va générer des bénéfices assez aisés pour la banque.
Mettons de côté les tracasseries administratives du type, il manque un document ou bien celle du genre, le responsable n’est pas là, ou encore celle totalement frustrante comme «attendez un coup de fil de ma part» et le fameux coup de fil ne viendra jamais et allons à l’essentiel.
Oui, mais les procédures font partie elles aussi de l’essentiel car toute anomalie fait perdre du temps, des efforts, cause des désagréments, et beaucoup de stress, de colère et de sentiments de frustration. Ok, c’est vrai surtout lorsqu’on paye toutes ces procédures rubis sur l’ongle sous l’appellation frais de constitution du dossier. Alors il faudrait penser à diminuer ces frais en rapport avec toutes ces tracasseries. Dédommagement du client oblige.
Donc tout est prêt pour que la banque alimente votre compte et puis hop c’est la grande surprise. Le montant est inférieur à celui demandé. La différence peut aller jusqu’au dixième du montant du prêt. Vous protestez. Que répond-on ? Eh bien vous pouvez combler la lacune en sortant au rouge.
Oui, vous demander un prêt pour une somme bien précise à un taux bien précis et imposé (vous n’avez pas le choix) on vous accorde le prêt, on vous verse le montant mais amputé d’une somme puis et l’on vous oblige à contracter un prêt supplémentaire à un taux plus élevé vous jetant du coup dans les sables mouvants du rouge. (A suivre)